Comment aborder le changement climatique avec des adolescen.tes sans les effrayer ? Une étude de l’impact des Climathons des jeunes

Informations sur le projet
Titre: 
Comment aborder le changement climatique avec des adolescen.tes sans les effrayer ? Une étude de l’impact des Climathons des jeunes
Institution liée au projet: 
UNIL
État du projet
Date de début du projet: 
janvier, 2022
Date de fin du projet: 
juin, 2022
Description du projet
Résumé: 

Les prédictions concernant le futur climatique font froid dans le dos. Comment aborder cette thématique avec les adolescent.es d’aujourd’hui, qui vivront cette réalité de plein fouet dans quelques décennies ? Comment les pousser à s’engager, sans provoquer une éco-anxiété qui peut paralyser ? Au prisme de la psychologie sociale de l’environnement, le présent projet documentera et analysera l’impact sur des adolescent.es de 12 à 18 ans de la participation à des ateliers d’écriture collaboratifs ou de  création de projets, sous la forme de Climathons organisés par la société eqlosion. L’effet de deux mécanismes, à savoir un renforcement de la perception de contrôle personnel et du sentiment d’efficacité collective, sera en particulier étudié. L’effet de l’intervention (à savoir, la participation au Climathon) sera donc estimé par la triangulation de données qualitatives et quantitatives: courts entretiens (volontaires) avec les enseignant.es concerné.es, questionnaires remplis par les élèves (des questions seront ajoutées à un questionnaire d'eqlosion) et observations durant les Climathons. En combinant ces analyses, le projet répondra à un double objectif : sur le plan académique, apporter des éléments quant à comment surmonter les « dragons de l’inaction » ; sur le plan pratique, apporter une analyse et des recommandations sur la tenue d’événements spécifiquement pensés pour des jeunes publics.

Mots-clés: 
durabilité
climat
Jeunes
adolescent.es
anxieté
Climathons
contrôle
auto-efficacité
Méthode
Plans de recherche et modes/instruments de recueil de données: 

L’approche utilisée est dite « mixte », via la triangulation de données qualitatives et quantitatives. Tous.tes les élèves concerné.es auront la possibilité de participer au Climathon : il n’est pas possible de mobiliser une approche où un groupe contrôle (sans traitement) est comparé à un groupe expérimental (avec traitement).

L’effet de l’intervention (à savoir, la participation au Climathon) sera donc estimé par différents biais :

  • Courts entretiens (volontaires) avec les enseignant.es concerné.es, après et avant le Climathon. Les entretiens menés avec les enseignant.es seront de type semi-structuré, avec des questions portant sur leur propre intérêt pour la durabilité et la perception qu’iels se font des intérêts de leurs élèves, leur motivation à faire participer leur classe à un Climathon et leur satisfaction (ou non) par rapport au processus.
  • Observations pendant la journée « Climathon ». Une grille d’observation sera préparée en amont de la journée du Climathon (phase 2), afin de permettre aux stagiaires de focaliser leur attention et leur prise de note sur l’évolution, au court de la journée, de la dynamique au sein des groupes et des interactions quant aux variables centrales du projet (émotions liées au climat et sentiment de contrôle/d’efficacité collective).
  • Données de questionnaires remplis par les élèves après le Climathon. Les questions de l’équipe de psychologie sociale seront incorporées à un questionnaire qu’eqlosion propose aux élèves participant à leurs événements (afin d’impacter au minimum le processus et de ne pas déranger les élèves et enseignant.es, il a été décidé, en accord avec eqlosion, de ne pas faire passer de questionnaire avant le Climathon). Les questions ajoutées porteront sur leur perception d’un potentiel changement d’émotions ou de comportements face au changement climatique (par ex., penser plus ou moins au changement climatique, se faire plus ou moins de soucis, vouloir agir plus ou moins de manière durables), et sur le sentiment de contrôle personnel (par ex., « j’ai l’impression de plus pouvoir agir pour le climat ») et d’efficacité collective (par ex., j’ai l’impression qu’en groupe on peut faire quelque chose pour le climat »).